Vers un nouveau chapitre : les histoires d'une officiante de cérémonie

Lors de ma formation en pratique narrative, j’ai appris que ce n’est pas tant l’histoire qui est importante, mais le vécu de cette histoire.

Si j'essaie de vulgariser cette réflexion, je dirais que nous pouvons vivre une expérience de vie similaire, mais chaque personne la vivra différemment selon ses pensées, ses expériences antérieures, sa personnalité et tout ce qui fait d’elle, une personne singulière.

Lors d’une dispute avec mon amoureux de mari - ce n’est pas vraiment une dispute puisque son mode d’expression est de faire la tête, “faire du boudin” comme on dit dans notre famille - je tente une approche en lui demandant si une situation ne lui convient pas.

Sa réponse est cinglante “non”, ok je tente une autre hypothèse, “tu te racontes n’importe quoi”.

Il a raison, c’est vrai, je me raconte des histoires.

Je les passe dans les complexes rouages de mon cerveau, et il en sort une histoire. C’est ma version, pas celle de mon mari.

Je ne rentre pas dans les détails, mais sachez qu’il y a une happy end, parce que nous sommes comme cela ; des gens qui aiment les fins heureuses !

Et si je vous avoue cela, ce n’est pas pour rien !

Si je vous raconte cette anecdote, c’est pour faire une introduction aux différents articles qui vont arriver.

Cela fait 15 ans que je raconte des histoires de vie, de famille et d’amour, 15 années d’expériences de cérémonie.

Aujourd'hui, je décide de passer au-dessus de mon conflit de loyauté et de vous partager ces expériences.

Un conflit de loyauté ? Parce que pour moi, mes cérémonies appartiennent à mes mariés.
Je ne voulais pas dévoiler ce qu’il se passe dans leurs cérémonies, je voulais, je veux toujours être loyale envers eux.

Mais une chose a changé, j’ai changé de perspective, j’ai appris à changer de perspective.

Je ne vais pas dévoiler leurs histoires de vie, je vous parlerai de mes expériences, je partirai de moi, de la façon dont je les ai vécues, et des réflexions et des leçons que j’en ai retirées.
Bien sûr, mes mariés et leurs proches sont en filigrane, je ne citerai pas de nom, pas de lieu, peut-être que s’ils lisent ces articles, ils se reconnaîtront ou pas.

Ce sont mes expériences, mon vécu, ils n’ont probablement pas vécu les choses de la même façon, peut-être même qu’ils ne se souviennent pas des détails qui m'ont marqué.

Je reste loyal envers eux, je ne partage pas leurs écrits, ceux de leurs proches, leurs histoires de vie, tout cela leur appartient.

Mais je peux partager mon expérience, ce que j’ai vécu en tant que personne, mais aussi en tant qu’officiante de cérémonie.

Au-delà d’être divertissant, je pense même que cela peut aider ceux et celles qui liront mes histoires et qui construisent leurs cérémonies.

J’ai toujours voulu écrire un livre.

J’écris déjà.

15 ans que j’écris des biographies de couples, ces textes n’existent que pour une famille, mes mots sont scellés dans le livret que je leur offre, et dans les cœurs de ceux qui ont partagé ce moment avec nous.

Ce blog existe parce que je l’alimente, parfois pour faire plaisir aux algorithmes de Google et compagnie, et parfois parce qu’il est ma source de partage.

Alors aujourd’hui, je décide d’écrire de nouvelles histoires, dans ce blog où les lecteurs se trouvent déjà, je décide que pour l’instant c’est mon livre.

Un jour peut-être mes mots seront imprimés, et qu’ils seront sur la table de chevet, dans le métro ou dans le train.

D'ailleurs, pourquoi les mots prennent ils plus de valeur quand ils sont imprimés dans un journal, une revue, ou un livre ? Ceci est une autre histoire !


À présent, je dois chercher le premier chapitre de mon roman*.

* Selon le Larousse, le roman se définit par une
“Œuvre d'imagination constituée par un récit en prose d'une certaine longueur, dont l'intérêt est dans la narration d'aventures, l'étude de mœurs ou de caractères, l'analyse de sentiments ou de passions, la représentation du réel ou de diverses données objectives et subjectives” 


Christelle LEBOUCQ